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Mitsubishi nouveau partenaire de Renault

Mitsubishi nouveau partenaire de Renault

Le groupe étudie activement des projets de coopération avec le japonais, déjà allié de Nissan.

 

Confronté au marasme du marché européen, Renault multiplie les alliances avec d’autres constructeurs. Déjà partenaire du japonais Nissan (dont il détient 43,4 %), de l’allemand Daimler (fabricant des Mercedes) et du russe Avtovaz (Lada), le français se rapproche actuellement de Mitsubishi.

Parmi les objectifs de développement de Renault-Nissan, outre «les relations avec Avtovaz et Daimler, il y a la relation avec Mitsubishi, côté Nissan, mais aussi quelques collaborations avec Renault, qui vont commencer», explique un dirigeant du groupe.

«Nissan coopère déjà avec Mitsubishi. Renault cherche des opportunités, mais ce n’est pas décidé pour l’instant, il y a des choses en exploration. Ce qu’on pourrait faire est du même acabit que les projets communs entre Renault et Mercedes», confirme un proche du dossier, qui souligne que l’alliance franco-japonaise, le vaisseau amiral, a vocation à partager ses partenaires, comme c’est déjà le cas avec Mercedes.

Le constructeur au losange et Mercedes partagent déjà le développement des futures Twingo et Smart, de véhicules utilitaires ou de moteurs. L’allemand pourrait aussi s’appuyer sur le Captur de Renault pour lancer un petit SUV. Au total, une trentaine de projets, incluant également Nissan, sont à l’étude.

Renault-Nissan, qui détient 3,1 % de Daimler, et réciproquement, doit par ailleurs prendre le contrôle d’Avtovaz. Mais, pour l’heure, un échange de participation entre Renault-Nissan et Mitsubishi n’est pas prévu, notamment parce que le groupe coopère déjà avec PSA Peugeot Citroën.

Nissan et son compatriote Mitsubishi ont déjà formé fin 2010 une coentreprise pour créer des mini-véhicules destinés au Japon. Mitsubishi fournit aussi des 4 × 4 à Nissan pour le Moyen-Orient, tandis que Nissan livre à son partenaire de petits véhicules multiusage. Des projets avec Renault pourraient permettre au français d’accélérer sa conquête de l’Asie, où il a de fortes ambitions.

 

Réductions de coûts

 

Ce rapprochement se profile trois ans après l’échec des négociations de PSA avec Mitsubishi pour créer une alliance capitalistique. Le Lion continue malgré tout ses coopérations ponctuelles avec le japonais, à une échelle limitée. Mitsubishi fabrique pour son partenaire français des véhicules électriques, mais PSA n’en écoule qu’un nombre dérisoire. Le groupe nippon livre aussi les crossovers C4 Aircross et 4008. Une usine est par ailleurs exploitée en commun en Russie.

Trop petit pour amortir ses coûts de développement – le groupe n’a écoulé que 987 000 voitures l’an passé – Mitsubishi se contente pour l’instant de coopérations techniques. Mais, alors que la plupart des constructeurs ont noué des liens capitalistiques (Renault et Nissan ; Fiat et Chrysler ; PSA et General Motors), ce constructeur pourrait chercher à nouveau à sortir de son isolement.

De leur côté, pour compenser les difficultés en Europe, Renault et Nissan visent 4 milliards d’euros d’économies en 2016 grâce à leur partenariat, deux fois plus qu’en 2012. Les remplaçantes de l’Espace, de la Laguna, de la Megane, ainsi que des crossovers seront fabriqués sur une même plate-forme, qui produira aussi des Nissan de même taille.

Parallèlement, Renault-Nissan et Daimler tablent ensemble sur 2 milliards de réductions de coûts cumulées d’ici à 2016. Ces alliances et une plus grande présence à l’international ont permis à Renault de mieux résister que PSA l’an dernier. La division automobile du premier a perdu 25 millions d’euros, contre un déficit de 1,5 milliard pour le second.

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