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Le quotidien d’apprenties geisha : « mères » et « sœurs » comme guides sur le chemin de la maturité

Le quotidien d’apprenties geisha : « mères » et « sœurs » comme guides sur le chemin de la maturité

Ceci est la quatrième partie d’une série de cinq. Pour lire les précédentes parties :

https://www.nipponconnection.fr/le-quotidien-dapprenties-geisha-lorsque-des-adolescentes-frappent-a-la-porte-de-la-tradition/

https://www.nipponconnection.fr/le-quotidien-dapprenties-geisha-un-an-pour-devenir-maiko/

https://www.nipponconnection.fr/le-quotidien-dapprenties-geisha-un-parcours-seme-dembuches-pour-les-jeunes-maiko/

 

Quand la jeune maiko Katsuna fut plusieurs fois en retard à des ozashiki et ses cours de danse, son ‘okami’ ou ‘mère’ plaça trois réveils dans sa chambre et lui ordonna de les utiliser.

 

« Être ponctuel est essentiel dans la vie. Quand bien même elle maîtrise la danse ou un autre art, cela est réduit à néant si elle ne se comporte pas en adulte responsable » déclare Kimiko Imai, la mère de Katsuna.

L’okami d’une okiya soutient les jeunes maiko tout au long de leur apprentissage et durant leurs premières années comme professionnelles. Elle est à la fois leur tutrice et leur agent.

C’est l’okami qui décide d’accepter ou non une postulante maiko. Et elle guidera l’apprentie durant la sévère et intense période d’entraînement.

Katsuna, de son vrai nom Kaho Mishima, est une jeune maiko de 18 ans du district de Kamishichiken. Elle a rencontré Mme Imai en compagnie de sa mère peu avant de finir le collège.

A la fin de la rencontre Mme Imai a affirmé à Noriko, la mère de Katsuna âgée de 51 ans, qu’elle éduquerait strictement sa fille et qu’elle impressionnerait son entourage par ses bonnes manières.

Mme Imai loue les efforts soutenus de Katsuna et son dévouement à son métier et son entrainement depuis qu’elle est devenue apprentie.

Les geiko plus âgées guident également les jeunes maiko durant leurs carrières telles des ‘grandes sœurs’.

Traditionnellement, une jeune maiko et une de ses ‘sœurs aînées’ chargée de prendre soin d’elle célèbre un rituel consacrant le lien particulier qui les unit désormais en échangeant des coupes de saké (le san-san-kudo que l’on retrouve aussi lors du mariage shintô). Ainsi une partie du nom de Katsuna provient de celui de Katsuya, sa grande sœur, attestant de leur filiation.

Katsuya, du haut de ses 11 ans d’expérience, soutient Katsuna dans les moments difficiles, leur relation est aussi proche que si elles étaient sœurs par le sang.

« Elle a encore des difficultés pour se valoriser et faire bonne impression auprès des autres, » confie Katsuya au sujet de sa ‘petite sœur’, « mais sa force est de sourire naturellement à chacun et j’espère qu’elle deviendra une geiko accomplie appréciée de tous ».

Chaque fois que Katsuna retourne chez elle pour les vacances, sa mère est impressionnée de constater à quel point sa fille est devenue indépendante et rapidement mature.

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Katsuna à gauche et sa grande sœur Katsuya à droite, maiko et geiko de Kamishichiken à Kyoto dans l’arrondissement de Kamigyô.

Source : asahi shimbun || Image : Sergii Rudiuk / Shutterstock.com

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