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Kuroda pour gouverner la banque centrale

Kuroda pour gouverner la banque centrale

Le premier ministre japonais Shinzo Abe a soumis aux parlementaires, jeudi 28 février, la candidature de Haruhiko Kuroda comme gouverneur de la Banque centrale du Japon (BoJ), convaincu que l’actuel président de la Banque asiatique de développement mènera une politique monétaire incitative.

 

M. Kuroda, 68 ans, était donné en tête des candidats potentiels depuis plusieurs jours, après que l’actuel gouverneur, Masaaki Shirakawa, a annoncé son intention de quitter ses fonctions dès le 19 mars, trois semaines avant le terme légal de son mandat entamé en avril 2008.

Sa nomination à la BoJ doit toutefois encore être validée par les deux chambres du Parlement, ce qui est attendu pour la mi-mars mais ne coule pas de source, puisque le Parti libéral-démocrate (PLD) de M. Abe n’est pas majoritaire au Sénat. Certaines petites formations, qui honnissent les personnalités issues du ministère des finances appelées des « old boys », ont déjà fait part de leur opposition à la nomination de M. Kuroda.

 

OBJECTIF D’INFLATION DE 2 %

 

Cet ex-fonctionnaire remplit cependant les conditions posées par le chef du gouvernement : expérience dans le domaine de la finance, réseau relationnel étendu et capacité à exposer et défendre la politique monétaire et économique nippone sur la scène internationale.

Diplômé des universités de Tokyo et Oxford, il est connu pour soutenir l’objectif d’inflation de 2 % récemment quasiment imposé par le nouveau gouvernement de droite à la Banque du Japon (pourtant statutairement indépendante), et ce afin d’extraire le pays de la déflation qui bride l’activité économique. Reconduit fin 2011 (initialement pour cinq ans) à la tête de la Banque asiatique de développement, il est aussi en faveur d’une politique monétaire ultra-accommodante, à l’instar du gouvernement.

M. Abe et son ministre des finances, Taro Aso, veulent en effet que soit menée une « politique monétaire hardie » couplée à une « politique budgétaire active », et tant pis pour l’orthodoxie prônée ailleurs.

« Il est clair que, jusqu’à présent, la Banque du Japon a été trop passive vis-à-vis de la déflation », avait jugé M. Aso. « Pour le Japon, le principal enjeu est de s’extraire de la déflation. Jamais aucun pays développé n’a souffert de ce phénomène pendant 15 ans, c’est anormal », lui a fait écho M. Kuroda lors d’un entretien accordé au début du mois à la presse japonaise.

 

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