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Le japonais Suntory prépare l’introduction d’ Orangina en Bourse

Le japonais Suntory prépare l’introduction d’ Orangina en Bourse

C’est une rupture dans la stratégie du japonais Suntory. Ce géant des boissons, contrôlé à 90 % par les descendants de son fondateur, Shinjiro Torii, envisage une introduction à la Bourse de Tokyo en 2013.

 

Elle ne concernerait toutefois que son activité de produits alimentaires et de boissons sans alcool, parmi lesquelles Orangina Schweppes, acquis fin 2009 auprès des fonds d’investissement Blackstone et Lion Capital pour 2,7 milliards d’euros. Suntory, qui veut conserver le contrôle de cette activité, espère ainsi lever 500 milliards de yens, soit 5 milliards d’euros, pour financer des acquisitions dans les pays émergents. La capitalisation boursière potentielle de cette division est estimée à 10 milliards d’euros, un niveau égal à la totalité de chacun de ses concurrents et compatriotes Asahi et Kirin. Avec les capitaux levés sur le marché, Suntory pense pouvoir s’offrir des sociétés en Asie du sud-est, en Afrique ou encore en Amérique latine.

 

Un marché très rentable

 

Le géant nippon vise en effet un doublement de ses ventes de boissons sans alcool à horizon 2020, à 2.000 milliards de yens, contre 960 millions (9,5 milliards d’euros) aujourd’hui. Cette activité représente déjà une bonne moitié du chiffre d’affaires total du groupe (18 milliards d’euros), confronté comme Asahi et Kirin au déclin de la démographie au Japon et à la baisse de la consommation de bière. Les boissons sans alcool sont devenues pour le groupe nippon le meilleur axe de croissance. Suntory a d’ailleurs multiplié les acquisitions à l’étranger dans ce secteur au cours des dernières années. Outre Orangina en 2009, il a acheté les jus de fruits néo-zélandais Frucor à Danone en 2008 pour 600 millions d’euros et Sunny Delight en Espagne en 2010. Préparé pendant deux ans et retardé à plusieurs reprises, le lancement de la « petite bouteille ronde » à Tokyo s’est fait en mars 2012. Très rentable, le marché japonais des soft drinks est également un terrain difficile, où les industriels ne se lancent qu’après avoir millimétré leur arrivée. La distribution ne laisse pas plus de six semaines à un produit pour s’imposer, et le retire des linéaires si les ventes ne sont pas concluantes.

Créée en 1899, Suntory a démarré par la production de vin au Japon, sans jamais vraiment percer dans ce domaine. Il a acquis des grands domaines dans le bordelais (les Châteaux Lagrange, Beaumont et Beychevelle), mais sa fortune s’est faite après la Première Guerre avec le whisky Yamazaki . Il s’est lancé plus tard dans le commerce de la bière.

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