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par
Actualité Japon
L’ancien Premier ministre japonais Tomiichi Murayama, qui s’était excusé pour les actes d’agression commis par le Japon lors de la seconde guerre mondiale alors qu’il occupait le poste de Premier ministre, a rencontré ce mardi trois anciennes femmes de réconfort.
L’ancien chef d’Etat japonais de 89 ans est arrivé aujourd’hui à Séoul pour une visite de trois jours sur l’invitation du parti de la Justice, un parti de l’opposition.
Murayama avait émis une déclaration en 1995 reconnaissant et regrettant les souffrances infligées par son pays sur les pays voisins au cours de la première moitié du 20e siècle.
Les appels en Corée du Sud se multiplient pour que le Japon respecte la déclaration Murayama ainsi qu’une déclaration similaire faite en 1993 par le chef de cabinet Yohei Kono.
Murayama a visité l’Assemblée nationale après son arrivée et s’est rendu à une exposition d’œuvres d’art réalisées par d’anciennes femmes de réconfort.
Il a tenu les mains et parlé aux trois anciennes victimes, qui étaient présentes à l’exposition, leur disant «Vous faites jeune. Soyez en bonne santé, toujours.»
Une des femmes lui a demandé à l’aide d’un interprète que le Japon s’excuse sincèrement et les indemnise pour ses crimes, mais Murayama n’a pas répondu.
Le député Jeong Jin-hoo du parti de la Justice a fait savoir que l’ancien Premier ministre a soupiré en voyant les œuvres, disant «Je suis sans voix.»
Environ 200.000 femmes, coréennes pour la plupart, ont été contraintes à se prostituer dans des bordels près des champs de bataille de la seconde guerre mondiale.
Tokyo a ignoré de manière répétée les demandes de Séoul pour négocier l’indemnisation des victimes, affirmant que la question de l’indemnisation a été réglée dans le cadre du traité de 1965 normalisant les relations entre les deux pays.
Murayama fera demain un discours à l’Assemblée nationale et rencontrera jeudi le Premier ministre Chung Hong-won avant de retourner au Japon.
Source: Yonhap
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