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Shinzo Abe souffle le chaud et le froid face à Pékin et Séoul

Shinzo Abe souffle le chaud et le froid face à Pékin et Séoul

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré dimanche espérer bientôt rencontrer les nouveaux dirigeants chinois et sud-coréens, afin d’améliorer les relations après des mois de tension en raison de disputes territoriales, mais il a adopté un ton martial devant les diplômés de l’Académie militaire.

 

Son parti, le parti démocrate-libéral (PLD, droite), a promis le même jour de promouvoir un changement de la Constitution pacifique, une initiative assurée de provoquer des grincements de dents chez ses deux voisins, qui ont souffert du militarisme de Tokyo au 20e siècle.

«Je suis de la même génération que les deux nouveaux dirigeants», a déclaré Shinzo Abe lors de la convention annuelle du PLD, en évoquant le nouveau président chinois Xi Jinping, 59 ans, et la nouvelle chef d’Etat sud-coréenne Park Heun-Hye, 61 ans.

Abe, 58 ans, a été porté au pouvoir en décembre, pour la deuxième fois de sa carrière, alors que Tokyo s’oppose à Pékin d’un côté, et à Séoul de l’autre, à propos d’archipels revendiqués par le Japon et la Chine pour les Senkaku/Diaoyu, et par le Japon et la Corée du Sud pour les Takeshima/Dokdo.

«Pour la prospérité et la stabilité dans la région, il est nécessaire que nous trois bâtissions une compréhension mutuelle», a déclaré le Premier ministre japonais. «Je veux dire que la porte du Japon est toujours ouverte pour la Chine».

Mais lors de la convention, le PLD a adopté un vaste programme qui comprend notamment un projet de création d’une «Constitution indépendante» pour remplacer la charte imposée par les Etats-Unis après la guerre, qui interdisait l’usage de la force en cas de conflit international.

C’est avec la Chine que les tensions ont été les plus vives ces derniers mois, culminant l’automne dernier avec de violentes manifestations anti-japonaises en Chine. Pékin envoie régulièrement des navires, voire des avions, autour des Senkaku depuis que Tokyo a nationalisé en septembre trois de ces cinq îles en les achetant à leur propriétaire privé nippon.

Dimanche matin, devant des diplômés de l’Académie militaire de défense nationale, Shinzo Abe avait adopté un ton martial et souligné que la situation avait changé en terme de sécurité, comparée à ce qu’elle était lorsqu’ils étaient entrés dans cette école, quatre ans auparavant.

«Contrairement à il y a quatre ans (…), les provocations se poursuivent contre notre territoire sur terre, en mer et dans les airs», a-t-il déclaré. «Ce qui se passe sur le terrain que vous allez retrouver est une dure réalité, et une (situation de) crise».

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