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Actualité Japon
Mardi dernier, 13 membres de l’équipe de France junior de judo se sont rendus coupables de vol, pendant leur stage au Japon. Pour éviter tout scandale, la FFJ a choisi de les rapatrier sur le champ.
Récemment, il y a eu les footballeurs. Les A, il y a deux ans. Les Espoirs il y a un mois. Les handballeurs également. Les jeunes pousses de l’équipe de France de judo ont bien failli rajouter leur nom au listing des sportifs français à scandale. Partis le 29 octobre dernier pour un stage de 20 jours au Japon, à Itabashi dans le nord de Tokyo, ces juniors, au nombre de 13, habitués du très haut niveau, déjà pensionnaires à l’Insep ou médaillés dans les grands tournois internationaux pour certains, se sont rendus coupables de vol. Mardi dernier, ces jeunes se sont emparés de plusieurs affaires (bonnet, écharpe, survêtement entre autres) dans un grand magasin de sport situé à côté de leur lieu d’entraînement. Attrapés par la police avant même de sortir du magasin, ils ont immédiatement rendu les affaires volés, payé la marchandise et hérité d’un petit reçu de la part des vendeurs. Avant d’être conduits au poste de police.
Prévenue, la fédération française de judo a rapidement réagi. En interrompant le stage (qui devait normalement se conclure ce dimanche) et en rapatriant ses athlètes et le coach Christophe Gagliano, ancien coach de l’équipe de France féminine senior. « On a immédiatement voulu clore cette affaire en les faisant rentrer pour marquer le coup » explique le DTN Jean-Claude Senaud. Mais aussi éviter un esclandre de la Fédération japonaise de judo (fédération amie et qui entretient des liens très anciens avec la France), voire un incident diplomatique sait-on jamais. Dans deux week-ends, se tiendra le Grand Chelem de Tokyo (senior, du vendredi 30 novembre au dimanche 2 décembre), l’un des 4 plus gros tournois du monde, où 18 Français sont engagés.
En attendant, les judokas voleurs ont chacun passé un entretien individuel avec Jean-Claude Senaud, Franck Chambily (entraîneur de l’équipe de France masculine senior). Certains d’entre eux vont encore se soustraire à ce genre d’exercice, dans leurs clubs respectifs cette fois. Et quelques-uns ont expressément demandé à leurs athlètes de ne pas s’aligner aux championnats de France de 1ere division qui se tiendront le week-end prochain à Montpellier. Si aucune enquête n’est prévue autour de cette affaire, une commission de discipline se réunira prochainement. « Il faut qu’on sanctionne mais il ne faut pas faire n’importe quoi. Il faut faire attention à l’aspect éducatif car il y a des jeunes, des mineurs, des études en cours ». Que risquent les chapardeurs ? Une interdiction d’entraînement dans des lieux fédéraux (Insep, INEF) pendant une certaine durée, une privation d’aide personnelle. Voire des travaux d’intérêt général. Mais pas le tintamarre que d’autres sportifs, plus âgés, ont provoqué ces dernières semaines dans le pays.
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