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Société

Le travail, principale angoisse des jeunes des « 2 décennies perdues »

Le travail, principale angoisse des jeunes des « 2 décennies perdues »

Trouver un emploi et s’y épanouir est la première préoccupation des jeunes Nippons fêtant leur 20e printemps le pessimisme en bandoulière, avec la crainte que leurs conditions de vie n’empirent au lieu de s’améliorer après déjà deux « décennies perdues ».

 

Selon une enquête réalisée par la société matrimoniale Onet auprès de 800 nouveaux majeurs japonais nés entre avril 1992 et avril 1993, beaucoup pensent qu’ils ne sont pas doués pour communiquer et désespèrent d’être attirants.

Quelque 57% d’entre eux classent en tête de leurs préoccupations leur parcours à venir puis le travail. De plus, 36,4% attendent en premier lieu du pouvoir politique qu’il agisse pour améliorer les conditions de l’emploi et traite le problème de la pérennité du système de retraite menacé par le déclin démographique.

S’ils promettent de s’efforcer de trouver un emploi, les jeunes Japonais de 20 ans (moins de 1% de la population) ne veulent pas pour autant être des esclaves qui ne vivent que pour trimer, comme ce fut peut-être le cas de leurs parents. Ils attendent de leur travail qu’il leur donne « la possibilité d’exprimer leur personnalité ».

 

Dans le même temps, ils sont 47,6% à être persuadés qu’ils ont déjà grillé les plus belles années de leur vie et que leur existence va aller en se détériorant, de même que celle de leurs éventuels descendants. Pire, 41,4% disent avoir déjà considéré le suicide comme une option.

En soufflant leurs 20 bougies, ils obtiennent certes la majorité, le droit de vote et celui légal de boire de l’alcool ou de fumer, mais les trois quarts pensent qu’ils ne sont pas « adultes », car encore incapables de s’assumer seuls, psychologiquement et économiquement.

De surcroît, 80% des garçons et 65,5% des filles sondés avouent ne pas avoir de petit(e) ami(e) et ne pas trop s’employer pour le moment à changer cette situation, même si à l’arrivée les trois quarts aimeraient se marier, si possible avant l’âge de 30 ans.

Quelque 1,22 million de Japonais sont nés entre avril 1992 et avril 1993 (période de référence correspondant à l’année scolaire), juste au moment où l’économie japonaise, qui avait connu auparavant des années de prospérité et une bulle, venait d’entrer dans une phase de crise chronique qui dure depuis 20 ans et que d’aucuns ont baptisée « les deux décennies perdues ».

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