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Actualité Japon
Un procureur de Tokyo a requis ce mardi cinq ans de prison contre un ancien président d’Olympus.
Celui-ci est accusé d’avoir joué un rôle central dans le maquillage des comptes de l’entreprise qui avait provoqué un vaste scandale.
La justice a tranché.
Un procureur de Tokyo a requis ce mardi cinq ans de prison contre Tsuyoshi Kikukawa.
L’ex PDG d’Olympus est accusé d’avoir joué un rôle central dans le maquillage des comptes de l’entreprise qui avait provoqué un vaste scandale.
1 milliard d’euros de pertes dissimulées
Deux autres anciens dirigeants de la firme d’appareils photo sont jugés pour des malversations comptables ayant permis de dissimuler 130 milliards de yens (1,07 milliard d’euros) de pertes.
Les accusés ont plaidé coupable et présenteront leur défense le mois prochain. Le verdict n’est pas attendu avant plusieurs semaines.
Le parquet a également requis quatre ans et demi de prison contre un ex-contrôleur de gestion et quatre ans contre l’ancien bras droit de Tsuyoshi Kikukawa.
Il a réclamé en outre une amende d’un milliard de yens (8,2 millions d’euros) contre Olympus, poursuivi en tant que personne morale.
Un montant inédit
« Le montant énorme (des dissimulations) est inédit. Cela a sapé la confiance nationale et internationale dans le marché » japonais, a souligné un procureur cité par l’agence Jiji Press.
La dissimulation de ces pertes colossales avait permis à la direction de l’entreprise de cacher pendant des années le fiasco d’investissements effectués durant la période de la bulle (fin des années 1980).
Pour rappel, Olympus avait déjà été condamné par le régulateur financier du Japon à près de deux millions d’euros d’amende dans cette affaire révélée en octobre 2011 par son ancien PDG, Michael Woodford.
Ce Britannique, premier PDG étranger de la société en 90 ans, avait été renvoyé en octobre 2011 quelques mois seulement après le début de son mandat pour s’être montré trop curieux sur des acquisitions douteuses de sociétés ou d’obscures opérations financières.
Il avait peu après tout déballé à la presse. L’ensemble des membres de la direction d’Olympus et du conseil d’administration avaient démissionné quelques mois plus tard.
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