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Une basketteuse chinoise traitée d’ordure pour avoir immigré au Japon

Une basketteuse chinoise traitée d’ordure pour avoir immigré au Japon

Une ex-basketteuse de l’équipe nationale chinoise junior a été qualifiée d’«ordure» pour avoir pris la nationalité japonaise en rejoignant une équipe nippone, suscitant une vive polémique sur le patriotisme dans le sport chinois.

 

Li Mingyang s’est retrouvée sous le feu de la critique après l’annonce par les responsables du basket chinois qu’elle avait pris un nom japonais et jouerait dans trois ans dans l’équipe du Japon, pays avec lequel la Chine entretient actuellement des rapports exécrables.

«Peu importe qu’elle ait un nom chinois ou un affreux nom japonais, elle sera méprisée par tous ceux qui aiment le basket chinois pour son comportement anti-patriotique», a déclaré la coach de l’équipe nationale féminine junior, Li Xin, sur Sina Weibo, l’équivalent chinois de Twitter.

«C’est l’ordure du basket chinois», a ajouté l’entraîneuse nationale, dans un post effacé par la suite. Jugement applaudi par nombre d’internautes chinois, mais aussi désavoué par d’autres, qui mettaient en cause le système sportif de leur pays, connu pour son entraînement hyper-intensif des athlètes dès leur plus jeune âge, et son désintérêt pour la masse de ceux qui n’atteignent pas les sommets.

«Si on veut garder nos talents, les organes dirigeants, les sponsors et la société doivent faire mieux pour la formation des joueuses, leurs salaires et leur reconversion après carrière, et ainsi la ligue (de basket) sera plus attractive que l’étranger», argumentait mercredi le plus populaire des commentateurs du basket, l’ancien joueur Xu Jicheng, dans le China Daily.

Le cas de Li Mingyang, âgée de 18 ans et mesurant près de deux mètres, suscite aussi une vive réaction de l’Association chinoise de basket (ACB).

Selon elle, la jeune basketteuse avait quitté son équipe de Pékin en 2010 pour suivre un traitement à la suite d’une blessure. L’ACB a découvert ensuite que Li Mingyang, devenue Miyuki Sugiyama, jouait pour l’équipe japonaise Chanson V-Mag.

Selon le China Daily, l’ACB entend «récupérer Li» auprès des responsables du basket japonais.

La championne du monde (1987) chinoise de tennis de table He Zhili avait été qualifiée de «traître» quand elle avait changé son nom pour celui de Chire Koyama et remporté pour le Japon la médaille d’or aux Jeux Asiatiques de 1994.

La Chine et le Japon sont actuellement à couteaux tirés à propos de la souveraineté sur un archipel inhabité en mer de Chine orientale.

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