Les objets connectés investissent dorénavant notre quotidien. Intégrant nos espaces de vie pour nous aider à mieux organiser nos routines, ces gadgets basiques ou innovants sont également et surtout conçus pour optimiser notre temps.
En mai 2015, Sony lancera sur le marché Qrio Smart Lock, vendu pour moins de 80 €. Il s’agit d’un petit appareil permettant, via une application smartphone, de déverrouiller à distance une porte. La firme nous encourage à protéger notre intimité avec sa technologie sécurisée (« protect your privacy with Sony security technology »)… Discours étonnamment risqué compte-tenu du piratage dont elle a récemment été victime.
Le dispositif ressemble à une serrure électronique standard, à monter sur une serrure de porte traditionnelle. Une fois l’application installée sur son smartphone, l’utilisateur peut activer l’ouverture soit à volonté, soit à des moments qu’il aura déterminés. L’astuce peut être foncièrement utile lorsqu’on a besoin de laisser l’appartement à des voisins, des employés, pendant les vacances… sans pour autant leur donner la possibilité d’entrer et de sortir comme bon leur semble. Problème : la cyberattaque qui a touché Sony a pas mal ébranlé la confiance des consommateurs en ses compétences.
Le fait que Sony ne possède ici que 40 % du capital, 60 % étant détenus par une société de capital-risque (World Innovation Lad WiL, Tokyo) pourrait s’avérer déterminant : on imagine que cette dernière prendra d’autant plus à cœur le contrôle de fin de sécurité du Qrio Smart Lock. Investissement et image obligent. Cependant, il reste encore difficilement concevable pour certains d’utiliser personnellement le dispositif, qu’importe l’entreprise qui pilote le projet.
L’une des faiblesses majeures du Qrio, c’est la possibilité pour le smartphone de ne plus avoir de batterie, d’être endommagé ou volé : plus de téléphone, certes, mais plus d’accès au domicile par la même occasion ! Toutefois l’application semble répondre à ce type de problème en proposant une clé temporaire téléchargeable à partir d’un smartphone non-propriétaire. Technique moins coûteuse qu’une clé métallique de rechange… et qui apparaît comme l’un des rares « petit plus » à motiver les précommandes.
Image : WiL
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