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Six étudiants japonais font des « free hugs » à Pékin pour apaiser les tensions

Six étudiants japonais font des « free hugs » à Pékin pour apaiser les tensions

Aussi modeste qu’elle puisse être, une embrassade peut toujours permettre d’apaiser les tensions entre la Chine et le Japon. C’est du moins ce que croient six étudiants japonais qui étudient à Beijing, et c’est ce qui les a motivés à lancer une activité embrassades.

 

Watanabe Kohei, étudiant japonais en relations internationales à la Peking University, s’est promené avec cinq camarades japonais rue Wangfujing le 10 avril et dans le parc Yuyuantan le 13 avril et a essayé de donner une embrassade aux piétons qui passaient.

Ils tenaient un grand panneau qui disait : « Une embrassade pour promouvoir l’amitié entre la Chine et le Japon ».

Watanabe Kohei et ses pairs ont trouvé que les Chinois se sont montrés un peu timides pour faire des embrassades, mais qu’ils étaient gentils avec eux.

« La plupart des piétons ont remarqué notre panneau et sont venus nous donner une embrassade », a déclaré Maruyama Kenta, un étudiant japonais à la Peking University qui a participé à l’activité dans le Parc Yuyuantan.

« Au cours de notre promenade d’une heure dans le parc, nous avons embrassé environ 200 Chinois. Certains nous étreints et dit ‘Bienvenue en Chine’ en anglais. Certains nous ont dit ‘bonne chance’ en chinois ».

Après le succès de cette activité, les étudiants japonais travaillent actuellement sur une idée de chœur, à laquelle 150 étudiants chinois et japonais de Beijing seront invités à participer. Ils ont l’intention de faire une vidéo de l’activité embrassades et du chœur, et de la mettre en ligne en mai.

Watanabe Kohei a dit qu’il a commencé à ressentir de la tension dans les relations sino-japonaises au début de 2013, quand il étudiait le droit à l’Université Waseda de Tokyo.

« Il y avait des rapports biaisés sur la Chine au Japon », a-t-il dit. « J’ai vécu en Chine pendant six ans quand j’étais petit, je sais donc que les articles des médias sur la Chine ne sont pas vrais à 100%. Tout au moins, j’ai vu beaucoup de bons côtés de la Chine quand j’ai vécu à Shanghai il y a plusieurs années ».

C’est la deuxième fois que Watanabe Kohei et ses amis organisent l’activité de la « Marche des embrassades » en Chine. Maruyama et lui l’ont organisé pour la première fois en mars 2013 à Shanghai, quand ils ont pris l’avion du Japon vers Shanghai pour mener l’activité embrassades pendant les vacances de printemps.

« Je voulais faire quelque chose de réel et direct pour apaiser les tensions entre les deux pays », a-t-il dit. « Au Japon, les gens s’embrassent lors de rassemblements festifs pour montrer leur bonheur. C’est comme ça que j’ai eu cette idée ».

Watanabe Kohei reconnait qu’il était inquiet quand ils ont organisé pour la première fois cette activité à Shanghai.

« J’avais peur que nous soyons agressés dans les rues car nous nous signalions en tant que Japonais », a-t-il dit. « Mais cela ne s’est pas produit. Au lieu de cela, la plupart des gens que nous avons rencontrés ont manifesté leur soutien en nous embrassant et en nous encourageant ».

« Je pensais que les gens d’âge moyen et les personnes âgées pouvaient avoir des opinions plus négatives sur le Japon parce qu’ils en savent davantage sur l’histoire. Pourtant, ce qui nous a surpris à Shanghai, c’est que les personnes âgées nous ont fortement soutenu », a déclaré Watanabe Kohei.

« Un jeune homme nous a dit des gros mots sur les Japonais pendant l’activité à Shanghai, mais une dame chinoise âgée l’a arrêté et lui a dit d’être gentil avec nous ».

Zhang Fan, étudiant à la Peking University qui a assisté à l’activité embrassades le 10 avril rue Wangfujing, a salué le courage des étudiants.

« La plupart des gens parlent de la nécessité d’apaiser les tensions, mais ils ne font rien », a déclaré Zhang. « Une embrassade, ce n’est pas grand chose. Mais c’est tellement réel ».

 

Source: peopledaily

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