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Panne de courant à la centrale de Fukushima

Panne de courant à la centrale de Fukushima

Un nouvel incident est venu rappelé, lundi 18 mars, la précarité de la situation à la centrale nucléaire endommagée de Fukushima au Japon.

 

Une coupure d’électricité, dont la cause reste inconnue, survenue vers 19 heures, a provoqué l’interruption du système de refroidissement des piscines de stockage des combustibles des réacteurs 1, 3 et 4. La panne ne concernerait pas le refroidissement des réacteurs eux-mêmes.

Mardi en milieu de mâtinée (heure de Paris), l’exploitant de la centrale Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé que le courant avait été rétabli partiellement et la situation devrait être totalement rétablie tard dans la soirée.

« Nous pouvons relancer le courant à tout moment, a déclaré le porte-parole de Tepco. Mais nous cherchons d’abord à identifier la cause du problème pour éviter qu’il ne se reproduise. »

La panne, a-t-il ajouté, a également entraîné l’arrêt des équipements de traitement des débris contaminés de la centrale, dont des matériaux radioactifs.

Mais « aucun changement important des niveaux de radioactivité n’a été détecté par nos instruments de mesure à proximité », a-t-il souligné, écartant la possibilité d’une résurgence de la crise survenue après le tremblement de terre du 11 mars 2011.

Dans un communiqué, la compagnie précise que la situation dans les piscines peut devenir dangereuse si leur température atteint 65 °C. Pour l’instant, elle évolue entre 15,9 °C et 30 °C selon les piscines.

 

« NOUS N’AVONS AUCUNE INQUIÉTUDE »

 

Le risque est plus important pour celle du réacteur numéro 4. Chargée de 1 330 barres de combustible usagé ou 200 barres de combustible non utilisé, elle pourrait atteindre les 65 °C en un peu plus de quatre jours, affirme Tepco, contre plus de 13 °C pour les autres piscines. Depuis le début de la panne, la température est en moyenne montée de 0,3 °C à 0,4 °C par heure.

« Nous n’avons aucune inquiétude, a réagi le porte-parole du gouvernement Yoshihide Suga, qui a exclu tout risque d’accident majeur. D’ici là, tout sera fait pour résoudre le problème. »

La phase critique de l’accident de Fukushima est officiellement terminée depuis décembre 2011. L’Autorité de régulation du nucléaire, l’ARN, a de son côté évoqué un possible dysfonctionnement au niveau des câbles pour expliquer la coupure de courant.

Perchée à une trentaine de mètres de hauteur, la piscine du réacteur 4 repose sur une structure fragilisée par l’explosion d’hydrogène survenue le 15 mars 2011, quatre jours après le séisme et le tsunami qui ont ravagé le site.

L’entreprise est engagée dans une véritable course contre la montre pour la vider, car son état et sa disposition la maintiennent à la merci d’un violent tremblement de terre.

Tepco a commencé ses opérations le 8 janvier en installant une structure d’acier, base du système devant permettre d’extraire les barres de combustible.

Les premières doivent être sorties en décembre 2013. L’opération doit durer officiellement deux ans, mais l’entreprise elle-même doute de pouvoir respecter ce délai.

Tepco se lancera ensuite dans la récupération du combustible fondu au fond des réacteurs endommagés, ce qui prendra vingt à vingt-cinq ans, selon les prévisions officielles.

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