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L’animation française ne fait pas recette au Japon

L’animation française ne fait pas recette au Japon

Le dessin animé est le domaine dans lequel notre cinéma a le plus de mal à s’exporter au pays du Soleil Levant…

 

Jean-Christophe Dessaint  est venu au Festival du Film Français au Japon pour y présenter son magnifique dessin animé Le jour des Corneilles. «Je suis enchanté à l’idée de pouvoir le montrer à Yasuo Otsuka, grand animateur japonais qui fut mon professeur », a-t-il dit.

Le réalisateur s’est également réjoui de rencontrer les fans dont certains ont acquis l’édition française du DVD. Les chances de vendre son film à un distributeur nippon restent, en revanche, ténues.

 

Un marché très fermé

 

«L’offre en productions locales est si riche au pays du Soleil Levant qu’il est pratiquement impossible de convaincre les distributeurs car il n’existe aucune place pour nos films», explique Sebastien Chesneau de Rezo Films.

«Seule l’offre pour les très jeunes peut séduire car il y a une petite carence sur ces produits. En revanche, le cinéma d’animation pour adultes est invendable au Japon.»

Satomi Odake de Gaga, gros distributeur de longs-métrages français au Japon, le confirme: «Nous avons acquis Ernest et Célestine de Benjamin Renner dans un package de films. C’est une œuvre superbe mais nous perdrions beaucoup d’argent en le sortant en salles, parce que le public n’ira tout simplement pas.»

Seuls le studio Ghibli créé par Hayao Miyazaki (Le voyage de Chihiro) avait autrefois une salle à Tokyo qui lui permettait d’acheter et de montrer de l’animation à la française.

Depuis sa fermeture, la DVD et le Blu-Ray sont les seuls modes de diffusion. Certains distributeurs français refusent cette fatalité. Fazia Madouni de Futurikon espère bien voir distribuer en salles La Vallée des fourmis perdues, le long-métrage de Thomas Szabo et Hélène Giraud inspiré de la série Minuscule.

«Nous avons deux atouts majeurs, dit-elle. La série passe sur la NHK, télévision nationale japonaise, et notre film n’a pas de dialogues, ce qui élimine le coût du doublage, très cher au Japon.»

Il lui faudra sans doute beaucoup de discussions pour parvenir à ses fins. «C’est un processus qui peut prendre plusieurs mois, voire des années.

Cela demande une énorme patience », dit-elle. Croisons les doigts pour elle et pour Jean-Christophe Dessaint, dignes représentants de l’excellence de notre animation nationale.

 

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Source: 20minutes.fr

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