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La bande dessinée étrangère s’invite au pays du manga

La bande dessinée étrangère s’invite au pays du manga

Albums et auteurs de bandes dessinées franco-belges et d’autres origines se sont invités dimanche lors d’un salon de manga à Tokyo, rencontrant un accueil enthousiaste de Japonais curieux et passionnés.

 

Emmanuel Lepage, Bastien Vivès, Benoît Peeters et François Schuiten étaient les invités d’honneur de cette manifestation consacrée au « manga international sous toutes ses formes et origines », de la BD européenne aux comics américains en passant par les créations asiatiques.

« Le Kaigai manga festa (foire de bandes dessinées étrangères) sera renouvelé tous les ans et se développera pour devenir un véritable pilier de la présence du manga étranger au Japon, comme la Japan Expo l’est pour le manga nippon en France », promettent les organisateurs de cet événement sans précédent né à l’initiative d’un Français.

S’inscrivant comme partie du Comitia, une réunion-exposition de mangas d’amateurs qui draine quelque 35.000 visiteurs en une journée, le « Kaigai manga festa » a pour ambition de faire connaître aux Japonais la diversité créative étrangère à laquelle ils n’ont que rarement accès.

 

« Il y a des influences réciproques entre la bande dessinée et le manga », souligne un traducteur de BD, Masato Hara.

« Ma génération a grandi avec l’animation japonaise, on en mangeait au petit-déjeuner », confirme le dessinateur français Bastien Vivès, remarqué notamment pour ses oeuvres « Le goût du Chlore » ou « Polina », un titre qui a séduit le dessinateur espagnol d’origine japonaise Ken Niimura, lauréat du prix international du manga.

S’il est illusoire d’espérer une place aussi importante pour la BD franco-belge au Japon que celle occupée par le manga en France, « on sent néanmoins un intérêt nouveau et grandissant d’une frange du public nippon », se réjouit une représentante d’éditeurs européens au Japon.

Des dessinateurs de mangas japonais, tel Naoki Urasawa, reconnaissent quant à eux volontiers avoir été influencés par des oeuvres étrangères et envier les auteurs de BD qui ont un an ou deux pour faire un album de 64 pages, quand eux n’ont qu’une semaine pour 20 pages publiées dans des magazines de manga au Japon.

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