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Entre 20 et 40 mille milliards de becquerels ont fui dans l’océan à Fukushima

Entre 20 et 40 mille milliards de becquerels ont fui dans l’océan à Fukushima

Tepco, l’opérateur de la centrale japonaise de Fukushima, a communiqué la première estimation publique des fuites radioactives dans l’océan Pacifique : entre 20 et 40 mille milliards de becquerels ont fui dans les eaux de l’océan de mai 2011 à juillet 2013.

 

Plus de deux ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, la gestion de l’eau reste au cœur des préoccupations. Dimanche, l’opérateur de la centrale japonaise a communiqué la première estimation publique des fuites radioactives dans l’océan Pacifique. Entre 20 et 40 mille milliards de becquerels ont fui dans les eaux de l’océan de mai 2011, soit deux mois après le tsunami à juillet 2013, estime Tokyo Electric Power Co (TEPCO).

Le becquerel mesure l’activité d’une source radioactive. En comparaison, quelques exemples de radioactivité naturelle, donnée par l’Autorité de sûreté nucléaire : un litre de lait atteint 60 becquerel (Bq), un litre d’eau de mer entre 10 à 15 Bq et un homme de 70 kg, 10.000 Bq.

C’est la première fois que Tepco publie ses estimations depuis le séisme du 11 mars 2011, qui avait provoqué un gigantesque tsunami, cause d’une panne géante au sein de la centrale de Fukushima, accident nucléaire le plus grave depuis Tchernobyl 25 ans auparavant. Pour limiter le désastre, Tepco a inondé pendant des mois les réacteurs avec de l’eau de mer pour les refroidir.

Cette eau a été fortement contaminée par des éléments radioactifs. Fin juillet, la compagnie japonaise a avoué que de l’eau souterraine pleine de tritium, strontium, césium et autres éléments radioactifs ne stagnait pas sous terre, comme prétendu pendant des semaines, mais allait jusqu’à l’océan.

 

 

Nombreuses avaries

 

L’autorité de régulation du secteur nucléaire du Japon va enquêter sur les causes de fuites d’eau contaminée dans les sous-sols de la centrale, en raison d’une situation plus grave qu’estimé initialement. L’autorité devrait également constituer un groupe de surveillance de la contamination du milieu halieutique, en particulier celle des poissons qui pourraient être pêchés et consommés. « Nous ne savons toujours pas la cause précise de ces fuites, qui sont plus compliquées que nous ne le pensions », avait reconnu un responsable en juillet.

Autre inquiétude : les nappes phréatiques situées sous la centrale montent à un niveau plus élevé qu’une barrière actuellement construite pour les contenir, a rapporté samedi le quotidien japonais Asahi.  Ces eaux souterraines contaminées pourraient remonter à la surface d’ici trois semaines.

Tepco injecte actuellement un produit chimique souterrain, afin de solidifier les sols et d’éviter que les eaux radioactives soient emportées, mais selon Asahi, il n’est efficace qu’à plus de 1,8 mètre de profondeur, alors que les nappes phréatiques montent jusqu’à un mètre sous terre.

Tepco fait l’objet de critiques récurrentes pour sa façon jugée malhonnête d’informer le public. Les problèmes sont quotidiens à la centrale Fukushima Daiichi mise en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est de l’archipel.

Quelque 3.000 techniciens et ouvriers s’escriment sur le site pour préparer son démantèlement mais sont en permanence confrontés à de nombreuses avaries dans des lieux inaccessibles à cause de la radioactivité.

 

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Source: TF1

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