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Accord américano japonais sur la base de Futenma

Accord américano japonais sur la base de Futenma

Les Etats-Unis et le Japon ont annoncé vendredi avoir conclu un accord sur la rétrocession aux autorités nippones de la base aérienne américaine de Futenma, sur l’île d’Okinawa, un pas important vers la résolution d’un litige qui assombrit les relations bilatérales de longue date.

 

La base aérienne des « marines » à Futenma, dans la banlieue de Naha, la ville principale d’Okinawa, sera rendue aux Japonais à partir de 2022 si d’ici là les troupes qui y sont stationnées peuvent être transférées en un autre lieu de l’île.

Les relations entre Tokyo et Washington sont particulièrement tendues depuis qu’en 2009, le Premier ministre japonais d’alors, Yukio Hatoyama, a tenté en vain d’obtenir que les Américains de la base de Futenma soient transférés en un lieu moins peuplé d’Okinawa. Yukio Hatoyama, alors chef de file du Parti démocrate (PDJ), avait démissionné faute d’avoir pu obtenir la fermeture de Futenma.

Le gouvernement japonais n’a cependant pas trouvé de nouveau lieu pour héberger la base.

La base de Futenma est environnée par une centaine d’écoles, d’hôpitaux et de commerces. L’ancien ministre japonais de la Défense Naoki Tanaka a déclaré naguère qu’il s’agissait de la base aérienne la plus dangereuse au monde.

Okinawa, occupé par les Etats-Unis de 1945 à 1972, représente moins d’un pour cent de la superficie du Japon mais l’île abrite les trois quarts des installations militaires américaines au Japon, en termes de superficie.

Des manifestations sont organisées régulièrement par la population contre la présence militaire américaine en général et, plus récemment, contre le déploiement d’un nouveau type d’avion, les « Osprey ».

« Compte tenu du durcissement de la situation en matière de sécurité dans la région Asie-Pacifique, je suis heureux que nous ayons pu démontrer que le lien de confiance de l’alliance nippo-américaine ne se délite pas du tout », a déclaré à la presse le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, après l’annonce de l’accord.

La situation est tendue dans la région d’Okinawa depuis l’automne dernier, les Chinois réclamant les îles inhabitées appelées Senkaku par Tokyo et Diaoyu par Pékin. Les Japonais administrent ces îles situées non loin d’Okinawa, dans les parages desquelles ont été signalés à plusieurs reprises des bâtiments chinois.

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