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Selon un juge japonais, coucher avec une hôtesse ne porte pas atteinte à la vie conjugale

Selon un juge japonais, coucher avec une hôtesse ne porte pas atteinte à la vie conjugale

Avoir des relations sexuelles avec un client « ne porte pas atteinte à la vie conjugale », a déclaré un juge en rejetant la demande d’indemnisation d’une femme attaquant une hôtesse de bar qui aurait couché avec son mari.

 

Le juge Masamitsu Shiseki de la Cour de Tokyo a jugé que l’hôtesse a couché avec le mari afin de fidéliser son client. Cette conduite étant équivalente à de la prostitution, celle-ci ne nuit pas directement à leur mariage.

La femme, mariée à un PDG, avait exigé ¥ 4.000.000 (~29 000€) de compensation, mais le juge a rejeté sa demande dans un procès débuté en avril 2014. Celle-ci n’ayant pas fait appel, la décision est donc finale.

La femme a revendiqué que l’hôtesse avait couché plusieurs fois avec son mari en sept ans, lui causant une « détresse émotionnelle. »

« L’hôtesse a eu des relations sexuelles avec son client seulement dans le cadre d’un travail, comme dans un cas de prostitution, et une telle conduite ne peut pas endommager la vie conjugale », a indiqué le juge.

« Même si la femme est dégoûté par la loi, cela ne constitue pas une infraction », a statué Shiseki.

Le juge a ajouté qu’il s’agit d’un « fait connu de tous » que de nombreuses hôtesses ont des rapports sexuels avec leurs clients afin de les conserver.

« Les clients paient indirectement une compensation pour les services sexuels qu’ils auront lorsqu’ils visitent un bar à hôtesses » a-t-il dit. « La seule différence (entre avoir des relations sexuelles à des fins commerciales et la prostitution) est le paiement qui est dans un cas effectué directement et dans l’autre indirectement » a ajouté Shiseki.

La plaignante a fait valoir que le comportement de l’hôtesse constituait un acte d’adultère, tandis que le défendeur a nié avoir eu des relations sexuelles avec son client, selon Katsuyuki Aoshima, l’avocat représentant la femme.

Aoshima a déclaré que la décision prise était injuste, car Shiseki a jugé le conflit du point de vue de s’il était licite ou illicite de dormir avec des clients à des fins commerciales. « Ni la plaignante ni le défendeur en ont parlé » a-t-il dit.

Hayato Tamura, avocat expérimenté dans les divorces et l’adultère a indiqué qu’il était habituel dans de tels affaires que le mari et son partenaire extraconjugale soient tenus responsables et paient conjointement une compensation à la femme lorsqu’ils sont mariés.

« Cette décision n’est pas en phase avec les décisions de justice passées de cas impliquant une liaison extraconjugale et s’éloigne grandement des normes socialement acceptées », a déclaré l’avocat.

 

Source : Asahi

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