Le cinquième constructeur d’automobiles japonais, Mazda Motor, est revenu dans le vert au premier semestre de l’exercice 2012/13, mais a abaissé ses prévisions de chiffre d’affaires pour l’année en raison du repli des ventes en Chine depuis la montée des tensions entre Pékin et Tokyo.

Sur la période avril-septembre, le groupe a dégagé un bénéfice net de 5,74 milliards de yens contre une perte de 39,88 milliards il y a un an, pour un chiffre d’affaires de 1.024 milliards de yens, en hausse de 6,7% grâce à une augmentation des volumes et une amélioration du mix de l’offre.

Au Japon, Mazda a augmenté ses ventes en volume de 15% sur un an à 110.000 véhicules notamment grâce aux ventes solides de la Mazda CX-5. Aux Etats-Unis, les ventes étaient inchangées à 182.000 unités, tandis qu’elles ont baissé de 6,2% en Europe à 85.000 unités, à cause de la morosité économique.

En Chine, les ventes ont reculé de 15,4% à 90.000 unités, en raison du ralentissement de la croissance, d’une concurrence accrue et d’un déclin en septembre, provoqué par la crise des relations entre la Chine et le Japon.

En prenant en compte toutes les régions du monde, Mazda a vendu au total 613.000 unités, en hausse de 1,4%.

Le bénéfice d’exploitation s’est élevé à 11,475 milliards de yens contre une perte de 21,64 milliards lors de la même période de l’année précédente.

Le constructeur, qui vient de traverser quatre exercices déficitaires consécutifs, a maintenu ses prévisions de bénéfice net (10 milliards de yens) pour l’ensemble de 2012/13 par rapport aux estimations publiées en avril, mais revu en baisse celles sur les ventes.

Mazda table désormais sur un bénéfice d’exploitation de 25 milliards de yens (contre 30 milliards attendus en avril) et un chiffre d’affaires de 2.170 milliards de yens (contre 2.200 milliards de yens).

La révision à la baisse a été causée notamment par le recul des ventes en volume en Chine, a-t-il indiqué.

Plusieurs grands constructeurs automobiles japonais ont vu leurs ventes plonger en Chine en septembre, depuis le déclenchement de la crise entre Pékin et Tokyo autour des îles Senkaku de mer de Chine orientale, administrées par le Japon mais revendiquées avec force par Pékin sous le nom de Diaoyu.

Des dizaines de milliers de Chinois ont défilé pour protester dans de nombreuses villes de Chine après la nationalisation de plusieurs de ces îles par le Japon, s’en prenant parfois à des voitures de marques japonaises.