Suivez-nous
sousmarin-japonais-hawaii

Divertissement

L’épave d’un sous-marin japonais découverte au large d’Hawaï

L’épave d’un sous-marin japonais découverte au large d’Hawaï

En 1946, la Marine Impériale japonaise a égaré un sous-marin géant, intentionnellement coulé par les Etats-Unis. Depuis, impossible pour les Japonais de mettre la main dessus. Mais il vient tout juste d’être découvert à 2.300 mètres de profondeur, au large de la côte Sud-Ouest de l’île d’Oahu, à Hawaï.

 

Égarer un sous-marin géant ? Pas facile direz-vous… C’est pourtant ce qui est arrivé à la Marine Impériale Japonaise, en 1946, entre la fin de la Seconde guerre mondiale et le début de la Guerre Froide, lorsque les États-Unis ont intentionnellement coulé l’un de leur engin, un I-400. Or, jusqu’ici, le Japon ignorait totalement ce qu’il était réellement advenu de son sous-marin.

Aujourd’hui, le mystère a enfin été résolu : des explorateurs viennent de retrouver le sous-marin japonais. Il reposait en fait à 2.300 mètres de profondeur, aux larges des côtes d’Oahu, une des îles principales d’Hawaï. Une épave pour l’Histoire Plus long qu’un terrain de football, le I-400 fait partie de la classe des sous-marins « Sen-Toku ».

C’était surtout le plus grand sous-marin jamais construit avant l’arrivée des sous-marins nucléaires dans les années 60. Avec une capacité de trajet de presque 70.000 km, le I-400 et son jumeau, le I-401, étaient capables d’effectuer une fois et demi le tour du globe sans jamais refaire le plein.

Un exploit qu’aucun sous-marin fonctionnant au diesel et à l’électricité n’a jamais pu égaler. C’est l’équipe de Terry Kerby, explorateur sous-marin et également directeur des opérations pour le Laboratoire de Recherches Sous-Marines d’Hawaï (HURL) qui est responsable de cette découverte.

Depuis maintenant plus de dix ans, l’HURL utilise ses submersibles pour mettre au jour sous-marins et ressources culturelles submergées. Leur objectif ? Participer à l’effort de préservation de l’héritage marin de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA).

En effet, les sites d’épaves sont des sources uniques et non-renouvelables d’informations sur le passé. Ainsi, cette découverte faisait partie d’une série de plongées financées par le Bureau d’Exploration et de Recherche de la NOAA et l’Université de Hawaï.

En tandem avec son collègue Steven Price, Terry Kerby est chasseur d’épaves depuis des décennies. Une découverte inattendue et unique Pour la découverte de l’I-400, ils ont été rejoints par les docteurs James Delgado et Hans Van Tilburg, deux archéologues de la NOAA spécialisés dans les bateaux et sous-marins de la Seconde Guerre Mondiale.

« Le I-400 faisait partie de notre liste ‘à trouver’ depuis un moment déjà. Il était le premier de son genre et seulement trois comme lui ont été construits, c’est donc un sous-marin unique et historique. Le trouver à cet endroit était totalement inattendu », raconte Terry Kerby, dans un communiqué.

« Nous pensions qu’il était beaucoup plus loin. Les anomalies de terrain qui apparaissent sur les schémas peuvent être n’importe quoi, d’un rocher à une épave. Il faut descendre pour vérifier. Nous savions que nous approchions d’une épave grâce au sonar, mais quelle excitation lorsque nous avons aperçu ce sous-marin géant », s’enthousiasme t-il.

Juste à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la marine de guerre des États-Unis a capturé cinq sous-marins japonais, y compris le I-400, avant de les inspecter à Pearl Harbor. En 1946, l’URSS a demandé l’accès aux appareils, sous les termes des traités d’armistice.

Mais alors que les prémices de la Guerre Froide se font sentir, les Américains ont préféré couler les sous-marins au large d’Oahu, prétendant ne pas connaître leur emplacement exact.

Leur objectif étaitde garder cette nouvelle technologie hors de portée des Soviétiques. Avec la découverte de l’I-400, l’HURL connaît désormais la localisation exacte de quatre des cinq épaves de ses sous-marins perdus.

Un sous-marin innovant pour l’époque L’équipe d’HURL a pu identifier le site de l’épave à l’aide de différents sonars afin de repérer les anomalies sur le fond marin, jonché de débris et de roches.

La nature de l’épave a ensuite été confirmée grâce à ses caractéristiques comme la rampe de lancement des avions, la configuration du tube des torpilles ou encore la position des lumières.

Les restes du hangar pour les avions et du château ont été séparés de l’épave principale, sûrement suite à l’explosion. Les I-400 et I-401 pouvaient contenir trois avions bombardiers avec des ailes pliantes.

Leur avantage ? La possibilité d’être catapultés à peine quelques minutes après que le sous-marin a fait surface. En complément, chaque avion embarquait une bombe de 816 kg pour attaquer les États-Unis.

Mais aucun n’eut le temps de les utiliser, la fin de la Guerre du Pacifique clôturant leurs missions. « L’amélioration de la capacité de frappe aérienne, à partir de sous-marins à long cours, représentait un réel changement tactique dans la stratégie sous-marine.

Le géant I-400, avec sa capacité de lancer trois avions, était clairement une étape importante dans l’évolution du design des sous-marins », explique James Delgado, directeur du Programme Héritage Maritime de la NOAA.

En effet, jusqu’à la création des Sen-Toku, le but des sous-marins était de couler les navires ennemis en les attaquant furtivement sous l’eau. « Le I-400 est une réelle innovation technologique grâce à ses caractéristiques et son espace interne.

Après la Guerre, les changements dans le design et l’expérimentation des sous-marins a continué dans cette direction, jusqu’aux sous-marins capables de lancer des missiles balistiques, avant l’ère du nucléaire », détaille-t-il.

Découvert en août 2013, le I-400 a été confirmé par la NOAA, après que celle-ci s’est entretenue avec les gouvernements américain et japonais.

 

 

Source: Maxisciences.

Nipponconnection.fr – Retrouvez l’actualité du Japon

Discussions

1 commentaire

Voir plus d'articles Divertissement