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Le sort inconnu de 4 200 enfants Japonais

Le sort inconnu de 4 200 enfants Japonais

Selon une enquête du Yomiuri Shimbun, des municipalités de 34 préfectures n’arriveraient pas à localiser un total de 4 176 enfants n’ayant pas reçu les examens médicaux obligatoires en 2012, soulevant alors des inquiétudes sur le fait que certains puissent être victimes de maltraitance.

 

Il s’agit de la première information de ce genre puisqu’il n’existe pas de statistiques nationales sur les enfants.
Après une série de décès liés à des abus sur des enfants ne se présentant pas aux examens médicaux obligatoires, le gouvernement central a demandé aux municipalités l’automne dernier de confirmer la localisation de ces enfants.

Mais l’enquête a prouvé que leurs efforts étaient insuffisants, puisque certains gouvernements municipaux ont tout simplement passé des appels téléphoniques ou envoyé des lettres adressées aux parents ou tuteurs, au lieu de faire la confirmation en personne.

En vertu de la loi sur la santé maternelle et infantile, les municipalités sont tenues de fournir des examens médicaux pour les enfants qui ont entre 18 mois et 2 ans, ainsi que pour ceux âgés de 3 ans. La plupart des municipalités offrent également des services pour les enfants âgés de moins d’un an.

L’enquête du Yomiuri, menée en novembre, couvrait 1 742 gouvernements municipaux. Chacun d’entre eux ont répondu.
Selon les résultats de l’enquête, 499 bébés de moins d’un an n’ont pas pu être localisés par leurs gouvernements municipaux. Il y avait aussi 1 423 enfants âgés entre 18 mois et 2 ans. Les municipalités n’ont pas pu confirmer la localisation de 2 254 enfants âgés de 3 ans.

Sur près de 150 000 enfants dans les deux dernières tranches d’âge n’ayant pas reçu les examens médicaux, le taux de disparition des enfants représentait environ 2,5 %.

Tokyo compte le plus d’enfants ne pouvant être localisés avec un total de 752, suivi par la préfecture de Saitama avec 638, la préfecture de Chiba avec 583 et la préfecture d’Aichi avec 453. Pour certains quartiers de Tokyo et villes très peuplées comme Yokohama et Osaka, les chiffres sont faussés et sont certainement plus élevés en réalité.

Les municipalités de sept préfectures ont dit avoir localisé tous les enfants n’ayant pas reçu les examens médicaux : il s’agit d’Akita, Yamagata, Ishikawa, Tottori, Shimane, Tokushima et Kagoshima.

Toutefois, certaines de ces municipalités ont dit avoir confirmé la localisation des enfants en appelant les parents ou les tuteurs ou en envoyant des lettres qui les pressaient de faire passer les examens médicaux obligatoires à leurs enfants. Ceci indique donc que le travail de confirmation laisse à désirer.

Les raisons pour lesquelles les municipalités ont été incapables de localiser les enfants demeurent inconnues. Mais les enfants de nationalité étrangère peuvent être rentrés chez eux sans que leur lieu de résidence ait changé, tandis que d’autres pourraient avoir déménagé pour échapper à la violence domestique.

Dans l’enquête, de nombreuses municipalités ont cité le manque de main-d’œuvre et la protection des renseignements personnels comme des contraintes à leurs efforts de confirmation.

Au cours des dernières années, les décès d’enfants n’ayant pas reçu les visites médicales obligatoires ont augmenté. Les enfants n’ayant pas eu les examens médicaux représentaient moins de 10 % du total des décès.

Toutefois, de 25 % à 43 % des 58 décès signalés pour cause de maltraitance lors de l’exercice 2011 sont des enfants n’ayant pas reçu d’examens médicaux. Les pourcentages dépendent des tranches d’âge.

Un panneau du ministère de la Santé, du Travail et du Bien-être a averti qu’il y avait une forte possibilité de maltraitance des enfants dans les ménages où les enfants ne reçoivent pas de visites médicales municipales.

« Les parents des enfants non comptabilisés sont peut-être acculés mentalement et financièrement, ce qui soulève la possibilité d’abus sur les enfants », a déclaré Jun Saimura, un professeur de l’Université de Kwansei Gakuin qui dirige le panneau du ministère.

« En outre, les familles se déplacent souvent entre les différentes municipalités, il est donc urgent pour le gouvernement central de créer un système unifié de partage d’informations sur ces enfants. »

 

 

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