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Des archives révèlent les atrocités de l’armée japonaise en Chine

Des archives révèlent les atrocités de l’armée japonaise en Chine

Les Archives provinciales de la province du Jilin, dans le Nord-Est de la Chine, ont récemment rendu publics 89 documents datant de la Seconde Guerre mondiale et révélant les atrocités des troupes japonaises en Chine.

 

Ces archives sont des registres portant sur le massacre de Nanjing, le recrutement forcé des femmes de réconfort ou encore l’asservissement de travailleurs chinois, entre autres.

Selon Mu Zhanyi, le directeur adjoint des Archives provinciales du Jilin, Changchun, la capitale provinciale du Jilin, a été le siège du quartier général des troupes japonaises Guandong durant l’invasion japonaise en Chine. Un grand nombre d’archives révélant les atrocités des troupes japonaises ont été léguées ici dans l’après-guerre. Mu Zhanyi :

« Les Archives provinciales du Jilin conservent actuellement 65 ensembles d’archives comprenant 100 000 documents, dont 90% en japonais. Ces archives sont des registres qui ont enregistré diverses activités des troupes japonaises en Chine durant l’invasion du pays. Ces documents ont une valeur historique précieuse. »

Depuis 2012, les Archives provinciales du Jilin ont lancé une campagne de traduction et d’interprétation de ces documents. Les 89 documents nouvellement publiés comprennent 87 archives issues du quartier général des troupes japonaises Guandong et deux archives de la Banque centrale de Mandchourie.

Ces documents portent notamment sur le massacre de Nanjing, le recrutement forcé des femmes de réconfort, l’asservissement de travailleurs chinois, les atrocités des troupes japonaises, l’immigration de masse ainsi que la répression vis-à-vis de la résistance.

Zhao Sujuan a 81 ans. Elle a travaillé dans les Archives provinciales du Jilin. Elle a assisté à la conservation des archives. Selon elle, au début des années 50, une troupe de l’Armée populaire de Libération stationnant à Changchun avait découvert des archives enterrées au siège du quartier général des troupes japonaises Guandong. En 1982, ces archives ont été transmises aux Archives provinciales du Jilin. Zhao Sujuan :

« Ces archives avaient été conservées par le Département de la sécurité publique provinciale. En mai 1982, ces archives ont été transmises aux Archives provinciales du Jilin. Nous avons mené des restaurations techniques vis-à-vis des archives endommagées. ».

Ces archives comprennent des preuves révélant les atrocités des troupes japonaises. Parmi les documents nouvellement rendus publics, six archives concernent les expérimentations bactériologiques japonaises à la tristement célèbre Unité 731. Ces troupes ont utilisé des prisonniers chinois et soviétiques pour mener des expérimentations sur des êtres vivants.

A l’époque, les prisonniers ont été envoyés dans les locaux de l’Unité 731 pour des expérimentations, sans aucune procédure judiciaire. Les Archives provinciales du Jilin ont découvert 200 documents concernant ce genre d’envoi. Selon ces documents, 277 personnes ont été envoyées à l’Unité 731. Les victimes furent principalement des Chinois, des Coréens et des Soviétiques.

Tao Min est chercheur aux Archives provinciales du Jilin. Selon elle, avant la capitulation japonaise, les troupes japonaises de l’Unité 731 ont quasiment détruit tous les documents, pour ne se laisser aucune trace de leurs expérimentations. Mais ces archives nouvellement publiées permettent de prouver ces expérimentations bactériologiques. Tao Min :

« Les troupes d’invasion japonaises avaient classé la recherche et la production d’armes bactériologiques comme ultra-secret pour dissimuler leurs actes. Ces archives nouvellement publiées sont des documents originaux qui prouvent ces activités inhumaines des troupes japonaises. Aucune des personnes envoyées à l’Unité 731 n’a survécu. »

Les archives en question montrent que les troupes bactériologiques japonaises ont mené 161 expérimentations bactériologiques dans une vingtaine de villes chinoises, touchant 2,37 millions de personnes et causant la mort de 270 000.

Jiang Lifeng est chercheur à l’Institut des études japonaises de l’Académie des sciences sociales de Chine. Selon lui, cette nouvelle série d’archives a une valeur historique en matière d’étude de l’histoire militariste du Japon. Parallèlement, ces archives sont d’actualité pour réfuter les propos droitiers du Premier ministre japonais Shinzo Abe. Jiang Lifeng :

«Shinzo Abe a nié les actes d’invasion du Japon dans l’histoire contemporaine. Comment réfuter ces propos ? Eh bien nous devons mettre à jour ces archives des troupes d’invasion japonaises durant la guerre. Ce sont des traces écrites. Nous les rendons publiques. Evidemment, les propos de Shinzo Abe ne tiennent pas debout. Et à ceux qui nient encore cette histoire d’agression, je leur conseille de lire ces archives réalisées par les envahisseurs japonais. »

Les Archives provinciales conservent actuellement près de 100 000 documents datant de la guerre. La publication de ces documents constitue une riposte aux forces droitières du Japon, qui nient l’histoire d’agression.

 

Source: Xinhua

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