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Tourisme

Les 22 biens japonais classés au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco

Les 22 biens japonais classés au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco

Le Japon est un pays à la culture et aux traditions très variées. Pour les faire connaître et les préserver de la disparition l’Unesco a inscrit 22 éléments sur sa Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

 

1 – Le théâtre Kabuki (2008)

Kabuki-Theatre

Célèbre forme théâtrale, le Kabuki est né à la période d’Edo au début du 17ème siècle. Le Kabuki est rapidement devenu très populaire auprès des gens du peuple.

Joué à l’origine par des hommes et des femmes, il a été par la suite interprété par des troupes exclusivement masculines, tradition qui a perduré jusqu’à nos jours. En général les pièces illustrent des évènements historiques ou le conflit moral lié aux relations affectives.

 

2 – Le théâtre de marionnettes Bunraku ou Ningyo Johruri (2008)

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Considéré au Japon comme un genre dramatique traditionnel majeur, à l’instar du Nô et du Kabuki, le théâtre de marionnettes Ningyo Johruri ou Bunraku est un mélange de récit chanté, d’accompagnement instrumental et de théâtre de marionnettes. Cette forme dramatique a vu le jour au début de la période Edo (vers 1600) quand le théâtre de marionnettes a été associé au Johruri, un genre narratif très en vogue au 15ème siècle.

Les intrigues racontées dans cette nouvelle forme de théâtre de marionnettes sont issues de deux sources principales : des drames historiques dont l’intrigue se déroule au Moyen Âge (Jidaimono) et des pièces contemporaines explorant le conflit entre affaires de cœurs et obligations sociales (Sewamono).

 

3 – Le théâtre Nôgaku (2008)

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Né au 8ème siècle de rites religieux le théâtre Nôgaku a gagné en popularité au 14ème et 15ème siècle. Souvent inspiré de la littérature traditionnelle, le théâtre Nôgaku mêle masques, costumes et divers accessoires dans une représentation alliant des mouvements de danse. Le Nôgaku inclut deux types de théâtre, le Nô et le Kyôgen (court intermède comique), représentés dans le même espace au décor dépouillé.

 

4 – L’Akiu no Taue Odori (2009)

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L’Akiu no Taue Odori est une danse qui simule les gestes liés au repiquage du riz et qui est exécutée par les habitants de Akiu, ville située dans le nord du Japon, pour prier en vue d’une bonne récolte.

La cérémonie se déroule à l’automne et au printemps où un groupe de 10 femmes revêtues de kimonos colorés accompagnées de 2 à 4 hommes interprètent une danse reproduisant les mouvements qui évoquent les gestes accomplis durant le cycle complet de la culture du riz. Si cette pratique a perdu sa signification religieuse elle revêt aujourd’hui une dimension culturelle et esthétique et permet de préserver le lien entre les habitants des villes et leur patrimoine agricole.

 

5 – Le Chakkirako (2009)

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Le Chakkirako est une fête qui a lieu chaque 15 janvier dans la ville de Miura à Misaki. De petites filles âgées de 5 à 12 ans exécutent des danses avec de fines tiges de bamboo (chakkirako) ou des éventails japonais.

Autrefois cette danse était destinée à célébrer le Nouvel An, attirer la prospérité et garantir des pêches abondantes dans les mois à venir. Au milieu du 18ème siècle, cette pratique a évolué sous la forme d’un spectacle dont l’objet était de montrer les talents des jeunes filles locales.

 

6 – Le Daimokutate (2009)

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Le Daimokutate est un art du spectacle médiéval qui existe depuis l’an 1300 de notre ère. De nos jours il est célébré la veille de la fête d’automne du sanctuaire Yahashira de Nara par la la communauté de Kami-fukawa.

Il s’agit d’une récitation sur une intonation caractéristique sans aucun autre accompagnement musical ou scénique. Conçu à l’origine comme un rite de passage à l’âge de dix-sept ans pour marquer l’admission officielle du fils aîné dans la communauté des vingt-deux familles de Kami-fukawa, le Daimokutate est aujourd’hui ouvert à des jeunes gens d’âge divers et issus d’autres familles.

 

7 – Le Dainichido Bugaku (2009)

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Selon la légende, des artistes itinérants spécialistes du bugaku, danse et musique rituelles du palais impérial, se sont rendus dans la ville de Hachimantai, située dans le nord du Japon, au début du VIIIe siècle, à l’époque de la reconstruction du Dainichido, le pavillon du sanctuaire. C’est de là que vient le nom de rituel Dainichido Bugaku.

Depuis, cet art a considérablement évolué, s’enrichissant des spécificités locales transmises par les anciens aux plus jeunes au sein de chacune des quatre communautés d’Osato, Azukisawa, Nagamine et Taniuchi. Chaque année, le 2 janvier, les populations de ces communautés se rassemblent dans des lieux précis avant de se rendre au sanctuaire, où, de l’aube jusqu’à la mi-journée, sont interprétées neuf danses sacrées destinées à prier pour invoquer le bonheur durant la Nouvelle Année.

 

8 – Le Gagaku (2009)

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Le Gagaku, caractérisé par ses chants longs et lents et par sa gestuelle de type chorégraphique, est le plus ancien des arts scéniques traditionnels au Japon. Il est présenté lors de banquets et de cérémonies au Palais impérial et dans les théâtres partout dans le pays, et recouvre trois genres artistiques distincts.

Le premier, Kuniburi no Utamai, est constitué de chansons japonaises anciennes, parfois accompagnées d’une chorégraphie simple au son de la harpe et de la flûte. Le deuxième est une musique instrumentale (pour la plupart des instruments à vent) associée à une danse rituelle, originaire du continent asiatique et adaptée ultérieurement par des artistes japonais. Le troisième, Utamono, se danse sur de la musique chantée dont le répertoire se compose de chansons populaires japonaises et de poèmes chinois

 

9 – Le Kagura d’Hayachine (2009)

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Au 14ème ou 15ème siècle, les habitants de la préfecture d’Iwate, située dans la partie septentrionale de l’île principale du Japon, vénéraient le mont Hayachine qu’ils considéraient comme une divinité. De là est née une tradition de spectacle folklorique, qui, aujourd’hui encore, est l’une des animations du Grand Festival du sanctuaire Hayachine organisé dans la ville de Hanamaki le 1er août.

Le Kagura d’Hayachine est une série de danses auxquelles se livrent des exécutants portant des masques et accompagnés par le tambour, les cymbales et la flûte. Exécuté à l’origine par les gardiens sacrés du sanctuaire pour démontrer la puissance de la divinité de la montagne et bénir la population, le Kagura d’Hayachine est aujourd’hui interprété par des représentants de l’ensemble de la communauté.

 

10 – Le Hitachi Furyumono (2009)

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La parade de Hitachi Furyumono se tient chaque année au mois d’avril, dans la ville d’Hitachi située sur la côte pacifique en plein cœur du Japon, à l’occasion du Festival des cerisiers en fleur, ou encore tous les sept ans au mois de mai, à l’occasion du Grand Festival du Temple de Kamine.

Chacune des quatre communautés locales – Kita-machi, Higashi-machi, Nishi-machi et Hom-machi – fabrique un char destiné à servir à la fois d’espace voué au culte d’une divinité et de théâtre de marionnettes à plusieurs étages.

 

11 – Le Koshikijima no Toshidon (2009)

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Selon une croyance populaire au Japon, une divinité rend visite à notre monde à l’aube d’une nouvelle période pour apporter sa bénédiction à la communauté. La fête Koshikijima no Toshidon, qui se déroule chaque année le soir du réveillon du Nouvel An, sur l’île de Shimo-Koshiki, au sud-ouest de l’archipel japonais, célèbre cette coutume de la divinité en visite, appelée raiho-shin.

Un groupe de deux à cinq hommes se déguise en dieux Toshidon, vêtus de manteaux de paille pour se protéger de la pluie, décorés avec des feuilles de plantes locales, et portant des masques monstrueux surmontés d’un long nez pointu, avec de grandes dents et des cornes comme celles d’un démon.

 

12 – L’Ojiya-chijimi, Echigo-jofu : techniques de fabrication du tissu de ramie dans la région d’Uonuma, de la préfecture de Niigata (2009)

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Le ramie est une fibre très solide qui est souvent utilisée pour faire du fil à coudre industriel, du fil de pêche, ou pour des tissus d’ameublement et de vêtement mélangés à d’autres fibres. Le procédé pour extraire le ramie de la plante en fait un matériau cher.

Les textiles décorés légers et de qualité, qui sont fabriqués à partir de plantes de ramie, sont particulièrement adaptés aux étés chauds et humides du Japon. Mis au point dans la partie nord-ouest de l’île principale du Japon, l’Ojiya-chijimi, Echigo-jofu porte la marque du climat plus frais qui règne dans cette région, notamment de ses hivers enneigés. Les fibres de ramie sont séparées du reste de la plante avec l’ongle, puis torsadées à la main pour former des fils.

 

13 – L’Oku-noto no Aenokoto (2009)

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L’Oku-noto no Aenokoto est un rituel agraire qui est transmis de génération en génération par les riziculteurs de la péninsule de Noto, laquelle s’étend au nord de la préfecture d’Ishikawa dans la partie centrale de Honshu, la principale île du Japon.

Pratiquée deux fois par an, cette cérémonie est unique en son genre par rapport à d’autres rituels agraires en Asie, sa particularité étant que le maître de maison invite la divinité de la rizière chez lui et se comporte comme si cet esprit invisible était véritablement présent.

 

14 – Le Sekishu-Banshi, fabrication de papier dans la région d’Iwami de la préfecture de Shimane (2009)

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Les papiers fabriqués selon les procédés uniques de Sekishu-Banshi sont les plus résistants du Japon. Le Sekishu-Banshi a pendant longtemps été une spécialité de la région d’Iwami, de la préfecture de Shimane, dans l’ouest du Japon, et constituait à l’origine une activité complémentaire pour les agriculteurs locaux.

Autrefois très répandu chez les marchands de livres de comptes, il est aujourd’hui utilisé principalement pour les shoji (cloisons en papier), la calligraphie et les travaux de conservation et de restauration.

 

15 – La danse traditionnelle Ainu (2009)

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Le peuple ainu est un peuple aborigène qui vit aujourd’hui principalement à Hokkaidō, dans le nord du Japon. La danse traditionnelle Ainu est exécutée lors de cérémonies et de banquets, dans le cadre des nouveaux festivals culturels, ou bien en privé dans le cadre de la vie quotidienne.

D’une grande diversité d’expression, elle est étroitement liée au mode de vie et à la religion du peuple ainu. Dans son style traditionnel, les danseurs forment un grand cercle que parfois les spectateurs accompagnent en chantant, mais aucun instrument de musique n’est jamais utilisé.

 

16 – La Yamahoko, la cérémonie des chars du festival de Gion à Kyoto (2009)

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Chaque année, la ville de Kyoto accueille le festival de Gion qui l’anime à travers plus de 30 évènements tout au long du mois de juillet. Ce festival organisé par le sanctuaire Yasaka dans les environs du quartier de Gion depuis près de 1100 ans est l’un des plus célèbres du Japon. Le point culminant a lieu le 17 juillet avec la grande procession des yamahoko, chars richement décorés de tapisseries et d’ornements en bois et en métal, qui leur a valu l’appellation de « musées mobiles ».

Les trente-deux chars sont construits par les résidents des districts autonomes de la ville selon une tradition qui se transmet d’année en année. Les chars sont de deux types : les chars yama surmontés de plates-formes décorées ressemblant à des montagnes et les chars hoko équipés de longues perches en bois, destinées à l’origine à implorer le dieu de la peste pour que, honoré par la musique, les danses et le culte qui lui sont consacrés, il se transforme en esprit protecteur.

 

17 – Le Kumiodori, théâtre traditionnel musical d’Okinawa (2010)

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Le Kumiodori est un art du spectacle japonais pratiqué dans l’archipel Okinawa. Fondé sur la musique et la danse traditionnelles d’Okinawa, il intègre des éléments venus des îles principales de l’archipel nippon, tels que le Nôgaku ou le Kabuki, et de Chine.

Le répertoire du Kumiodori relate des évènements historiques ou des légendes, avec l’accompagnement d’un instrument de musique traditionnel à trois cordes, le sanshin.

 

18 – Le Yuki-tsumugi, technique de tissage de la soie (2010)

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Le Yuki-tsumugi est une technique japonaise de tissage de la soie que l’on trouve principalement dans les villes de Yuki et Oyama, sur les bords de la rivière Kinu, au nord de Tokyo.

La technique du Yuki-tsumugi est employée pour produire du pongé (également appelé soie sauvage) – étoffe légère et chaude, douée d’une souplesse et d’une douceur caractéristiques, traditionnellement employée pour faire les kimonos. Il faut en moyenne 45 jours pour produire un vêtement à motifs simples pour adulte.

 

19 – Le Minu no Hana Taue, rituel du repiquage du riz à Mibu, Hiroshima (2011)

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Le Mibu no Hana Taue est un rituel agricole japonais exécuté par les communautés Mibu et Kawahigashi de la ville de Kitahiroshima dans la préfecture d’Hiroshima, pour honorer le dieu du riz afin qu’il leur assure une récolte abondante. Le premier dimanche de juin, quand le repiquage du riz est terminé, le rituel illustre la plantation et le repiquage.

Des villageois conduisent au sanctuaire de Mibu des animaux de bétail qui portent des colliers de couleurs et des selles décorées de motifs élaborés. Un ancien portant un bâton sacré les conduit jusqu’à une rizière spécialement réservée pour le rituel. Une fois le champ labouré par le bétail, des filles aux vêtements colorés placent des plants dans une caisse en interprétant un chant sous la direction d’une personne plus âgée. Puis le sol de la rizière est aplani à l’aide d’un outil (eburi) qui passe pour contenir le dieu des rizières. Les filles repiquent ensuite les plants un par un, en reculant, suivies de l’utilisateur de l’eburi et de la personne portant les plants, qui arasent le champ au passage.

 

20 – Le Sada Shin Noh, danse sacrée au sanctuaire de Sada, Shimane (2011)

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Le Sada Shin Noh est une série de danses rituelles de purification, exécutées chaque année les 24 et 25 septembre au sanctuaire de Sada, dans la ville de Matsue, dans la préfecture de Shimane, dans le cadre du rituel gozakae de changement des tapis en jonc (goza).

Les danses sont exécutées pour purifier les nouveaux tapis sur lesquels les déités tutélaires du sanctuaire s’assoiront. Le remplacement des tapis a pour but d’attirer leurs bienfaits sur la communauté.

 

21 – Le Nachi no Dengaku, art religieux du spectacle pratiqué lors de la « Fête du feu de Nachi » (2012)

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La Fête du feu de Nachi est l’un des trois plus importants festivals du feu du Japon au cours duquel 12 mikoshi (sanctuaires portatifs) sont amenés aux chutes d’eau de Nachi tandis que des gigantesques torches en pin sont agitées tout près d’eux pour purifier les dieux qu’ils renferment.

Le Nachi no Dengaku est un art populaire japonais du spectacle profondément lié à Kumano Sanzan, un site sacré de Nachisanku. Il est exécuté sur une scène à l’intérieur du sanctuaire de Kumano Nachi lors de la Fête du feu célébrée chaque 14 juillet. C’est une composante clé des festivités qui prend la forme d’une danse rituelle exécutée au son de la flûte et des tambours dans l’espoir d’obtenir d’abondantes récoltes de riz.

Le Nachi no Dengaku est exécuté par un flûtiste, quatre batteurs de tambour avec plusieurs instruments autour de la taille, quatre joueurs de binzasara, instrument à cordes, et deux autres musiciens. Huit à dix interprètes dansent sur la musique dans diverses formations.

 

22 – Le Washoku, traditions culinaires des Japonais, notamment lors du Nouvel An (2013)

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Si « Washoku » désigne la cuisine japonaise dans son ensemble, l’Unesco ne distingue pas les plats eux-mêmes mais l’attention et le dévouement que les gens consacrent à leur élaboration. Le washoku désigné ici est la pratique sociale basée sur un ensemble de savoir-faire, de connaissances, de pratiques et de traditions liés à la production, au traitement, à la préparation et à la consommation d’aliments.

Il est associé à un principe fondamental de respect de la nature étroitement lié à l’utilisation durable des ressources naturelles. Les connaissances de base ainsi que les caractéristiques sociales et culturelles associées au washoku sont généralement visibles lors des fêtes du Nouvel An. La cuisine kaiseki que l’on peut déguster dans les meilleurs restaurants ou des ryôkan en est une autre parfaite illustration.

 

Sources : tsunagujapan / Unesco http://www.unesco.org/culture/ich/index.php?lg=FR&pg=00011

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