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Légère hausse des quotas de thon rouge en 2013 et 2014

Légère hausse des quotas de thon rouge en 2013 et 2014

Les pays chargés de gérer la pêche au thon rouge ont décidé lundi, après une semaine de débats à huis clos au Maroc, de légèrement relever les quotas pour 2013 et 2014 en Méditerranée conformément aux recommandations scientifiques, une décision saluée par les ONG.

Les quotas vont passer de 12.900 tonnes actuellement à 13.500 tonnes pour les deux prochaines années.

En 2008, ils étaient encore de 28.500 tonnes, et de 22.000 tonnes en 2009, avant que la menace d’une inscription sur la liste des espèces en voie de disparition de l’ONU n’incite la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Cicta) à prendre des mesures plus radicales.

L’objectif est d’arriver à une reconstitution du stock d’ici 2022.

Les scientifiques de la Cicta (Iccat en anglais), tout en mettant en avant un début de rétablissement de la population de thon rouge en Méditerranée (Atlantique Est), avaient recommandé cette année de fixer des quotas dans une fourchette allant de 12.900 à 13.500 tonnes, en raison d’incertitudes sur les données utilisées pour leur évaluation.

Depuis une semaine, d’intenses discussions ont eu lieu à Agadir, dans le sud du Maroc, entre les membres de la Cicta (UE, USA, Canada, Japon, pays méditerranéens et africains, Norvège, Brésil…).

Certains pays ont défendu, dans le secret du huis clos, une hausse des prises permises. L’Union européenne avait officiellement soutenu l’avis des scientifiques.

Pour le stock de thon rouge de l’Atlantique-Ouest, pêché dans le Golfe du Mexique, le quota a été maintenu à 1.750 tonnes pour l’année 2013.

L’Algérie, qui avait perdu une grande partie de son quota en 2010, a demandé à le récupérer. Elle a finalement obtenu que son quota (1% des prises totales) soit majoré de 100 tonnes.

Les ONG présentes à Agadir en tant qu’observateurs ont salué la décision de la Cicta sur le thon rouge, une espèce devenue emblématique des menaces sur la biodiversité en Méditerranée.

Nous somme satisfaits car, après un premier signe positif pour le thon rouge, il était très important aujourd’hui de respecter les recommandations des scientifiques et de continuer les efforts de gestion de cette pêche, a commenté une responsable de WWF, Susan Sainz-Trapaga. Une nouvelle évaluation du stock aura lieu en 2014, a-t-elle ajouté.

Nous sommes heureux et encouragés par la décision prise, a déclaré Amanda Nickson de l’ONG Pew Environnement.

Maria-José Cornax, coordinatrice des campagnes de pêche pour Oceana Europe, a salué la volonté des parties de rester sur la voie de reconstitution des stocks de thon rouge mais a déploré l’absence de mesures de protection pour les requins, des espèces oubliées par la Cicta.

La responsable d’Oceana a ajouté : La Cicta ne se limite pas au thon rouge, elle doit enlever ses oeillères et regarder au-delà de cette seule espèce de poisson.

Plusieurs propositions, notamment de l’UE et des Etats-Unis, de protection de certains requins n’ont pas été retenues.

Au nom de la délégation japonaise, Shingo Ota a qualifié de bonne décision les nouveaux quotas de thon rouge.

La somme des efforts collectifs, à la fois des pêcheurs qui ont réduit ces dernières années leurs prises et des Etats qui ont réduit leur flotte et fait davantage de contrôles, a permis au stock de se rétablir, a souligné M. Ota. Nous devons continuer à travailler dans ce sens et, à l’avenir, nous pourrons avoir des quotas plus élevés, a-t-elle ajouté.

Le Japon est le principal acheteur de thon rouge, absorbant 80% des volumes pêchés en Méditerranée.

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